AULA DES CÈDRES
AV. DE COURS 33
LAUSANNE
Tous les deux ans depuis 2001, à pareille époque, le Festival Sine Nomine est particulièrement heureux de vous accueillir à l’Aula des Cèdres, dont la convivialité nous semble en parfaite harmonie avec l’esprit de ces cinq journées consacrées à la musique de chambre. Nous souhaitons y convier un public de tous horizons, curieux, avide de nouvelles découvertes musicales autant que friand des grandes oeuvres du répertoire.
Depuis nos débuts, nous tenons aussi à ouvrir toutes grandes les portes de notre festival aux écoles, gymnases, et plus généralement au jeune public, notamment par la gratuité aux moins de 16 ans et la mise sur pied d’un atelier pédagogique qui rencontre cette année un succès particulier. C’est là une belle satisfaction de voir les fruits des efforts entrepris depuis près de dix ans en direction de la jeunesse. Dans ce cadre, n’hésitez pas à venir écouter, le jeudi à 14h30, Conversations et jeux instrumentaux au fil du temps, un concert par et pour les enfants.
Pour notre sixième festival, nous restons fidèles à la ligne que nous nous sommes fixée dès l’origine : donner du sens à l’assemblage des musiques qui nous tiennent particulièrement à coeur, qu’il s’agisse d’oeuvres très connues ou rarement entendues. Concernant la programmation, nous avons toujours revendiqué une forme de liberté : liberté de choisir entre un thème fort et exclusif, comme en 2009 avec Jeux d’esprit, ou d’adopter des constellations thématiques plus souples. Notre manière de juxtaposer des oeuvres, qui tient plus à notre sensibilité de musiciens qu’à une vision conceptuelle, a convaincu notre public.
L’édition 2011 du Festival Sine Nomine présente un noyau thématique très marquant : l’exécution de l’intégrale des Quintettes à deux altos de Mozart que nous réalisons avec le concours de Raphael Oleg. Ces oeuvres splendides, aboutissement de l’écriture instrumentale de Mozart, méritent que l’on s’y intéresse dans le cadre d’une intégrale au même titre que les Quatuors de Beethoven ou de Bartok. Il s’agit de véritables poids lourds, d’une ampleur et d’une puissance sans égales dans le classicisme viennois, avant Beethoven. Ils feront office de fil rouge de notre programmation. Le célèbre Quintette en sol min. KV 516 sera ainsi mis en relation avec l’autre manifeste de la mélancolie que sont les Pavanes Lacrimae de John Dowland, un des premiers exemples de ce qu’on pourrait appeler la grande musique de chambre dans la musique occidentale.
Dans l’écriture de ses Quintettes, Mozart dépasse, dans l’équilibre entre science de composition, spontanéité et charge émotionnelle, ce qu’il a pu atteindre dans ses quatuors à cordes - à l’image de Luigi Boccherini, autre compositeur de musique de chambre du 18e siècle qui en écrivit plus d’une centaine, dont des chefs-d’oeuvre. La position du quatuor à cordes comme formation reine de la musique de chambre n’était alors pas encore établie définitivement ; elle le sera plus tard avec Beethoven. Au temps de Mozart tout reste ouvert : nous consacrerons alors la journée entière du samedi 28 mai à cette époque fascinante que fut le 18e siècle.
Les Lacrimae de Dowland et la belle paraphrase de Britten sur le même thème nous amènent vers d’autres oeuvres marquantes de la musique anglaise, comme le trio de Bridge – musique d’une étonnante modernité, à découvrir d’urgence.
Reflet tardif de l’année Schumann, nous consacrerons un concert entier à ce compositeur qui nous est particulièrement cher. C’est aussi pour lui rendre hommage que nous invitons le quatuor homonyme avec piano comme hôte principal – en quelque sorte notre alter ego sur le sol romand et qui n’a encore jamais participé à notre festival.
Pour conclure le festival traditionnellement avec une grande pièce, nous avons choisi l’immense octuor op. 7 de Georges Enesco.
Des musiciens déjà connus de notre public, parmi lesquels on retrouve avec grand plaisir la soprano Brigitte Fournier, ainsi que des visages nouveaux, comme deux excellents ensembles venus d’Outre-Sarine, le Schweizer Klaviertrio et le Quatuor Casal, sur instruments d’époque, complètent la liste de nos invités.
Deux nouveautés : cinq concerts d’une durée oscillant entre 45 et 60 minutes se succèdent le SAMEDI 28 MAI – sous le titre Journée 18e siècle, autour de la naissance du quatuor, avec un abonnement pour la journée – et… un nouveau traiteur qui, nous n’en doutons pas, saura ravir les palais les plus exigeants.
Enfin, nous adressons nos chaleureux remerciements à nos partenaires, au comité d’organisation, aux bénévoles et à toutes celles et ceux qui contribuent à la réalisation de ce nouveau cru 2011 que nous souhaitons riche en émotions, en votre compagnie, pour notre plus grand plaisir.
NOUVEAUTEQuatuor Sine Nomine Lausanne
Patrick Genet, François Gottraux, Hans Egidi, Marc Jaermann
UNE INTERPRETATION EN IMAGES
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LE FESTIVAL SUR LES ONDES DE LA RSR
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